The Midnight Gospel, c’est la nouvelle animation de Netflix qui promet de battre de nouveaux records. On l’a vu, et voici ce qu’on en pense. Promis, pas de spoilers.
En plein confinement, Netflix propulse en sa tête de listes des “tendances”, The Midnight Gospel. Une animation qui est le fruit d’une collaboration du moins surprenante, entre le comédien Duncan Trussell et le créateur d’« Adventure Time », Pendleton Ward. Une série animée qui a fait cliquer beaucoup de monde. De quoi faire patienter les fans de Rick & Morty en attendant une nouvelle saison? The Midnight Gospel y ressemble sur les bords, et peut “remplir” le vide laissé par la voix suave de Rick Sanchez.
Le synopsis est intrigant, parlant, et ne donne pas l’impression que c’est une série qui nous fera voyager entre problèmes psychologiques et insécurités, en passant par la mort, la spiritualité, les drogues et toutes sortes d’addictions. C’est l’histoire d’un extraterrestre “Clancy”, qui fait des podcasts. Loin des podcasts qui inondent les écouteurs dans les transports publics, et bureaux (canapés pour le moment).
Figurez vous que pour The Midnight Gospel, les podcasts font ravage… dans l’espace! Et c’est tout d’un coup plus intéressant que l’histoire du papa qui décide subitement à se mettre au jardinage, et sa vie change du tout au tout (rien de personnel, c’est le ramadan).
Clancy, confiné dans sa caravane, parcours pourtant différents univers grâce à son ordinateur (excusez notre ignorance) qui lui propose des planètes à visiter, sous différents personnages. Durant sa visite de la planète qui dure un peu plus de 20 minutes par épisode, Clancy trouve un bon client pour discuter de tous les sujets de la vie, noyés dans un univers hallucinogène, capable de vous faire voyager visuellement, sans le moindre timbre… de passeport, évidemment.
Voyage grandeur couleurs
Est-ce un univers totalement hallucinogène ? Totalement! Les créateurs l’assument et n’hésitent pas à mettre les pieds dans le plat pour satisfaire… ou déplaire.
Notre Clancy échangera avec son invité tout au long de l’épisode. Pas une seconde de répit. Il faut donc savoir, et surtout être en mesure, de s’accrocher au rythme complexe de la série de Pendleton Ward. Religion, méditation, existentialisme… tout y passe, dans un rythme soutenu où l’invité prend souvent l’allure d’un personnage fantastique.
Pour consoler ceux qui ont du mal à suivre les discussions entre Clancy et son invité qui peut avoir une tête de bocal de poisson rouge, les créateurs ont concocté un scénario parallèle en background (dont la fin est des fois complémentaire). Dans le premier épisode, Clancy va interviewer “un curieux” président des Etats-Unis, pays qui vit au même moment une invasion de zombie. Un cocktail qui marche? A première vue, oui.
D’un côté, on peut fermer les yeux, écouter en ayant l’impression de plonger dans un podcast passionnant, de l’autre, on peut ouvrir les yeux mettre le volume au plus bas et profiter de l’époustouflant festival de couleurs. On peut aussi “essayer de faire les deux”, ce qui n’est pas toujours facile, tout dépend des épisodes, et c’est le seul point noir qu’on a pu trouver (il en faut bien non?).
Alors si vous voulez regardez une série animée qui vous fera “passer le temps” ou une série drôle (par moments) qui vous fera oublier votre journée de travail épuisante en temps de confinement, cette série est faite pour vous. Si vous désirez une série qui vous fera voir les choses différemment/une série “sérieuse”, The Midnight Gospel est aussi pour vous! Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle n’est pas faite pour les fans du deux en un, série/fil d’actualité Instagram.
Pour ce coup, on vous conseillera de consommer… avec modération.