OKLM, c’est fini ! Depuis mi-mars, la radio, le site internet et la chaîne TV du même nom sont inaccessibles. Pour Booba, l’aventure médiatique a visiblement tourné court.
Cela fait maintenant cinq mois qu’OKLM semble avoir disparu du paysage médiatique français. Depuis la mi-mars, la radio, le site internet et la chaîne TV créés par le rappeur Booba n’émettent plus ou sont inaccessibles. Si les médias du Duc se sont rapidement imposés comme des références de la scène urbaine en Hexagone, on pourrait croire qu’ils se sont aussi embourbés dans une crise financière sans précédent.
Car les médias vivent aussi à l’heure du coronavirus. Depuis le confinement et l’annonce de plusieurs mesures restrictives en France, il est de plus en plus rare qu’un annonceur sorte le chéquier pour s’offrir un espace publicitaire. De là à croire que le coût de diffusion d’OKLM TV, OKLM Radio et oklm.com ait rapidement dépassé les prévisions budgétaires des actionnaires, il n’y a qu’un pas que l’on pourrait facilement franchir.
On pourrait aussi imaginer que les différents médias de Booba aient été fragilisés par de faibles audiences. Même si le lancement de la chaîne de télévision en 2016 a été salué par le grand public, son accès payant a sans doute freiné son développement. A l’heure où la gratuité s’impose presque comme une norme dans le paysage audiovisuel, il est évident que ce système économique n’a pas facilité les choses. S’agissant de la radio qui s’est imposée comme une sorte d’indispensable dans le parcours “promo” de tous les MC français, le départ de Mehdi Maïzi et la fin de son émission, la Sauce, l’ont sans doute fragilisée.
Aucune communication officielle
Pour l’heure, ni Booba ni la direction d’OKLM n’ont annoncé la fin des médias lancés par le patron du 92i. Mais les départs massifs des journalistes et des chefs de pôle ne laissent pas de place au doute : OKLM, c’est fini.
Au-delà du nouveau flop d’un projet signé B2O, (non, on n’oublie pas Ünkut), ce qui est intéressant avec son aventure médiatique, c’est que personne n’a osé relever la disparition des médias OKLM. Seuls quelques internautes ont ainsi remarqué la suppression des comptes Twitter d’OKLM TV et oklm.com. Pourtant, il est difficile de croire que des médias comme Booska-P, Yard ou encore Mouv’ n’aient rien remarqué. Serait-ce par peur de l’autoproclamé boss du rap game ? C’est possible, vu que les médias français n’osent pas critiquer les albums du Duc. Comme dirait Kalash Criminel, “dans ce game ils ont tous peur de Booba, j’dis tout haut ce que les gens pensent tout bas..”.