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Coronavirus: Les pertes du secteur du divertissement s’élèveront à 160 Milliards de dollars

Le secteur du divertissement est l’un des plus touchés par la crise du coronavirus. Un rapport du cabinet d’études Ampere Analysis, décrit l’étendu des dégâts de la pandémie sur le secteur.

Dans le monde entier, le secteur du divertissement devrait perdre “160 milliards de dollars” au cours des cinq prochaines années, suite aux répercussions de la pandémie de coronavirus, a estimé le cabinet d’études Ampere Analysis dans un rapport publié jeudi.

Alors que le plus grand impact se fera sentir en 2020 et tout au long de 2021, la croissance sera réduite chaque année pour la durée de la période de prévision de cinq ans“, indique le cabinet.

Impact sur le moyen et le court terme

Bien que la perte brute (le montant total de la croissance perdue en dollars) soit la plus importante pour le secteur de la publicité, il est également important d’examiner l’impact relatif lié à la taille du secteur. Sur cette base, le théâtre sera le plus durement touché, et devrait perdre 24,4 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années” peut-on lire dans le rapport.

Pendant ce temps, le streaming sera “le grand gagnant”, a conclu Ampère. Ses dernières prévisions suggèrent que le streaming gagnera 12% de croissance supplémentaire en termes de revenus sur ladite période. Les blocages dans le monde ont entraîné “une énorme augmentation de la consommation de streaming, bénéficiant ainsi, de la vidéo à la demande (VOD)  et d’autres services“, a déclaré la firme.

Pour Ampere Analysis, le marché de la publicité, perdrait entre 40 et 43 milliards de dollars en 2021. La reprise commencera en 2022, mais se situera en dessous des niveaux précédemment prévus par l’entreprise pour toute la période.

Crise de pub

La publicité est la plus durement touchée à court terme et dans l’ensemble, mais l’exploration dans les secteurs du divertissement montre que des domaines comme le théâtre sont plus durement touchés“, a expliqué Guy Bisson, directeur de recherche chez Ampere Analysis. Et d’ajouter: “La nature interconnectée de la chaîne de valeur du divertissement signifie que cela aura un certain nombre d’effets dans d’autres domaines de la chaîne de valeur … dont certains ne se feront pas pleinement sentir avant plusieurs années.

Par exemple, les cinémas fermés signifient un impact immédiat sur les revenus du théâtre, mais “les effets à plus long terme signifient qu’une surabondance de films en lice pour les fenêtres de sortie l’année prochaine pourrait finalement conduire à un ralentissement de la production cinématographique qui affecte l’acquisition et la distribution de contenu plus loin sur la ligne“, souligne le cabinet qui tire toutes les sonnettes d’alarme.

Pendant ce temps, les services de streaming sont “susceptibles de prendre le dessus ici, car les téléspectateurs s’appuient fortement sur les fournisseurs de contenu en streaming, tout comme une multitude de nouvelles plates-formes entrent sur le marché”, a déclaré Bisson. “Oui, il y aura probablement un retour de bâton temporaire après le verrouillage. Mais la clé des perspectives à plus long terme est l’accélération du changement de comportement des consommateurs, qui bénéficiera aux streamers.