En sortant Ftila il n’y a pas plus d’une semaine, Khtek a changé de sphère en employant pour ce coup là, des mots forts, brandissant le drapeau du changement revendiqué par la Femme marocaine. Elle nous explique que par ce son, elle a pu extérioriser quelques peines causées par notre société.
“Ftila symbolise pour moi cette lueur d’espoir. Une sorte d’appel à positiver malgré des situations assez compliquées que nous devons affronter (…) un appel pour trouver un brin de lumière quand tout va mal ou de représenter le changement pour ne sombrer ni dans la dépression ni dans les idées noires suicidaires” nous déclare Houda aka Khtek en commentant le choix des paroles de son nouveau son, Ftila, qui a dépassé le seuil du million de vues (et écoutes) sur les différentes plateformes de streaming.
Yallah Ch3al…
Yallah dowi!
Un texte “sans colère”
Khtek qui continue de gravir les échelons et franchir les paliers prouve qu’elle n’a rien à envier aux rappeurs. Avec son flow signature, elle a posé un texte fort sur la prod de Mobench pour parler à toutes les femmes marocaines, sans pour autant être en “colère”, même si certains couplets de Ftila laissent penser le contraire.
Kanbghiw nzidou kayjjerouna nwe7lou m3ahom wast z7am
Yeddina, 3la wednina, bach ma nsem3ouch dak l’klam
Wa7la bine 3ib w 7ram, f 9elbi l3afia f yeddi lame
Wach nesme3 l my demons, netleffet l’chmal wella limen
“Il n’y a pas de colère dans le texte de Ftila, contrairement à Kickoff. Peut-être quelques revendications par rapport à cette société et ses principes auxquels on doit adhérer en tant que femme… Pour moi il est important d’intégrer certaines positions et certaines valeurs par mon art” estime la jeune rappeuse, dont l’étendue des mots dépasse aujourd’hui les frontières du Royaume.
Plusieurs médias étrangers ont d’ailleurs sollicité Khtek depuis qu’elle a révélé son talent au grand jour dans le titre Hors-Série, en compagne des grosses pointures de la scène marocaine comme ElGrandeToto, Don Bigg et Draganov. Khtek qui n’hésite jamais à répondre par son franc parler habituel a joué le jeu, en brandissant le drapeau du changement qu’elle espère, pour la femme marocaine.
“(…) quand une femme décide de s’imposer et se faire entendre, elle se fait rejeter et se fait lyncher, mais se fait entendre. Peut-être que mon discours ne sera pas accepté par certaines personnes, mais je pense que les messages que je veux faire passer se font comprendre à travers ma musique et mon engagement sur les réseaux sociaux” conclut la jeune artiste marocaine, qui fera certainement encore parler d’elle puisqu’elle compte bien poursuivre son chemin propre à elle, en “free spirit, zéro étiquette“.