Le géant américain de streaming, Netflix, est poursuivi en justice au Texas pour la diffusion du film qui fait polémique depuis un moment, “Mignonnes”.
Le scandale autour du film français “Mignonnes” prend de l’ampleur. Le géant du streaming Netflix se retrouve poursuivi en justice dans l’Etat du Texas aux Etats-Unis, accusé d’hypersexualiser des filles en bas âge. Cette affaire n’a rien de nouveau, la polémique autour date déjà de plus d’un mois.
L’accusation exacte faite contre Netflix est “la promotion” en connaissance de cause de visuels qui donneraient à voir “l’exhibition obscène” des parties génitales de mineures, sollicitant un “intérêt lubrique pour le sexe”. Dans un Etat conservateur comme le Texas, ces crimes peuvent être passible de peines de prison.
Un document officiel rendu publique mardi, révèle que la plateforme a été inculpée le 15 septembre par un grand jury dans le comté de Tyler, à l’est de Houston, mais aucune date d’audition n’a été fixé pour le moment selon l’AFP. Apparemment ce serait le sénateur républicain du Texas, Ted Cruz, qui aurait appelé le ministère de la Justice à enquêter sur de possibles infractions aux lois interdisant la pédopornographie.
Incompréhension?
Le film “Mignonnes” ou “Cuties”, raconte l’histoire d’Amy, 11 ans, jeune parisienne d’origine sénégalaise qui intègre un groupe de danse avec ses amies. Le groupe appelé “Les Mignonnes” fait des danses assez sexy comme le twerk. La jeune fille en profite pour s’évader de son environnement familial, conservateur et pesant. Le film est sorti dans les salles françaises cet été et est maintenant disponible sur Netflix.
Selon la réalisatrice, Maïmouna Doucouré, son but était de faire un long-métrage qui reflète la société d’aujourd’hui et qui dénonce l’hypersexualisation des jeunes filles dans cette dernière. Mais suite à une tentative de marketing ratée de la part de Netflix, “Mignonnes” se retrouve dans l’œil du cyclone.
Pour faire la promotion du film aux Etats-Unis, le géant du streaming a choisi une affiche montrant les fillettes dans des positions de danseuses. Le synopsis présenté n’arrange pas grand chose : “Amy, 11 ans, est fascinée par une équipe de danse twerk. Dans l’espoir de les rejoindre, elle commence à explorer sa féminité, défiant les traditions de sa famille.” Choqués, certains internautes ont vite réagi sans même voir le film et ont appelé au boycott de la plateforme avec le hashtag #CancelNetflix. D’autres ont même lancé une une pétition pour qu’il en soit retiré. Suite au tollé provoqué par cette campagne marketing, Netflix avait présenté des excuses publiques et personnelles à la réalisatrice, retiré l’affiche et modifié le synopsis.