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Hip-Hop Academy: L’Oriental se dote d’une structure de formation hip-hop

Hip-Hop Academy, une nouvelle structure de formation et d’accompagnement de jeunes artistes de l’Oriental, qui compte faire bouger les choses.

La scène Hip-Hop marocaine ne manque pas de talents, mais l’accompagnement d’artistes se fait rare. Hip-Hop Academy tente de changer la donne. Cette nouvelle structure a pour but de former et accompagner une vingtaine de jeunes artistes de la région de l’Oriental dans leurs projets. Un riyad dans l’ancienne médina d’Oujda a donc été réaménagé pour accueillir l’académie, et les bénéficiaires commenceront la formation dans les semaines qui viennent.

Cette initiative a été lancé par l’association Achbal du Maroc (soutenue par la fondation suisse Drosos), afin d’amener une certaine structuration à la culture rap marocaine. “Nous travaillons depuis 2013 sur différents projets culturels. Et de par la dynamique nationale autour de la culture hip-hop, nous avons pris conscience que, dans la région de l’Oriental, nous avons beaucoup de talents, mais pas de structures pour accompagner ces jeunes artistes”, confie Mohamed Boughoufala, directeur artistique de la Hip-Hop Academy à Telquel.

Il a aussi ajouté que l’un des objectifs est que ces jeunes soient formés non seulement par des professionnels du rap, mais aussi par des théoriciens, pour qu’ils puissent réellement envisager des carrières dans le domaine.

Une formation polyvalente pour un futur stable

Secret de polichinelle, vivre de son art n’est pas évident dans un pays comme le Maroc, om l’industrie musicale est au point mort. Hip-hop academy cherche à donner un coup de boost. L’association prévoit donc un programme qui se déroulera en trois phases et qui durera deux ans pour les vingt profils sélectionnés parmi la soixantaine étudiée. Toujours selon la même source qui cite le directeur artistique de l’académie, il s’agit “d’une formation technique à la production musicale, puis une autre autour de la communication et des médias, et une dernière autour de l’entreprenariat dans les industries culturelles

Les bénéficiaires ne devraient pas manquer de motivation puisque l’association est en discussion avec de grand noms de la scène hip-hop marocaine actuelle, à en croire nos confrères de TelQuel, des noms comme Mobydick, Weld Chaâb ou encore Ouenza sont cités pour participer à la formation des jeunes. Mais pas que, elle est également en contacte avec le groupe syro-palestinien “Refugees of Rap”, avec la structure française Hip-Hop Society, et aussi avec le professeur d’histoire Mustapha Akalay. Cette formation polyvalente comprend également un soutien en langues étrangères.

La deuxième étape visera à concrétiser les projets des bénéficiaires. Puis viendra la dernière phase, qui concerne la diffusion et l’accompagnement des artistes dans la promotion des projets développés.

Bon vent et vivement l’ouverture d’autres académies!