La pandémie Covid-19 a annulé tous les festivals, dont l’un des plus prestigieux, le Festival de Cannes. Néanmoins, les responsables ont dévoilé leur sélection.
Pour la première fois en 70 ans, le Festival de Cannes a été annulé. La 73e édition n’aura donc pas lieu, mais son président Pierre Lescure (réélu pour un 3e mandat) et son délégué général Thierry Frémaux ont tenu à garder en vie, l’esprit du festival en présentant mercredi en fin d’après-midi, la “sélection officielle 2020” lors d’une “conférence de presse” sans journalistes, mais diffusée en direct sur Canal +, au cinéma UGC Normandie à Paris.
Exceptionnellement exceptionnel
Exceptionnellement, le festival de Cannes n’aura ni compétition, ni Palme d’Or, mais une sélection officielle de 56 films, qui pourront fièrement brandir la distinction “sélection officielle Cannes 2020”.
“Cette sélection démontre que le cinéma est toujours vivant, il l’a été pendant le confinement aussi“, a déclaré Thierry Frémaux, en charge de la sélection.
“Les cinéastes n’ont pas baissé les bras, puisqu’ils nous ont envoyé 2.067 films, ce qui est un record (…) il fallait trouver d’autres formes“, a ajouté le délégué du président.
Si certains films qui devaient logiquement figurer dans la sélection ne le sont pas, c’est parce que leurs producteurs ont repoussé leur sortie suite à la crise Covid-19 qui a fermé toutes les salles de cinéma de la planète. Une chance pour d’autres films, pour figurer dans la sélection de l’un des plus prestigieux festivals de cinéma avec celui de Venise et de Berlin.
On note tout de même la présence des “fidèles de Cannes, les ténors”, comme les décrivent les responsables. L’Américain Wes Anderson a donc été retenu sans surprise pour “The French Dispatch”, avec un bien beau casting composé, entre autres, de Bill Murray, Tilda Swinton et Timothée Chalamet.
Le Britannique Steve McQueen qui réalisé “Twelve Years a slave” a vu deux de ses films sélectionnés. “Lovers Rock” et “Mangrove”. Thierry Frémaux a confié que les deux films sont “Deux films historiques”. L’un des deux film est l’histoire d’un procès de policiers qui harcèlent la communauté black. Un thème qui “résonne très dramatiquement avec ce qui est arrivé à George Floyd et Adama Traoré” estime-t-il.
Cette sélection est aussi marquée par un nombre élevé de premiers longs métrages: 15 (soit 26,7% du total), contre 10 en 2019.
Dans un communiqué de presse, Thierry Frémaux confie que “Cette sélection est belle. Elle dit que le cinéma, qui a disparu des salles pendant trois mois en 2020, et pour la première fois depuis leur création par Lumière le 28 décembre 1895, est plus vivant que jamais. (…) Le cinéma n’est pas mort, il n’est même pas malade.“
La liste des 56 films retenus:
The French Dispatch de Wes Anderson
Été 85 de François Ozon
True Mother de Naomi Kawase
Lovers Rock de Steve McQueen
Mangrove de Steve McQueen
Druk (Another Round) de Thomas Vinterberg
Last Words de Jonathan Nossiter
ADN de Maïwenn
Heaven : to the land of happiness d’Im Sang-soo
El olvido que seremos de Fernando Trueba
In the dusk de Sharunas Bartas
Les hommes de Lucas Belvaux
Peninsula de Yeon Sang-ho
The Real Thing de Koji Fukada
Passion simple de Danielle Arbid
A good man de Marie-Castille Mention-Schaar
Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait d’Emmanuel Mouret
Souad d’Ayten Amin
Sweat de Magnus von Horn
John and the hole de Pascual Sisto
Limbo de Chris Peckover
Here we are de Nir Bergman
Rouge de Farid Bentoumi
Un médecin de nuit d’Elie Wajeman
Enfant terrible d’Oskar Roelher
Nadia Butterfly de Pascal Plante
Septet : the story of Hong Kong d’Ann Hui, Johnnie To, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping et Patrick Tam
Falling de Viggo Mortensen
Pleasure de Ninja Thyberg
Slalom de Charlène Favier
Casa de Antiguidades de Joao Paulo Miranda Maria
Teddy de Ludovic et Zoran Boukherma
February de Kamen Kalev
Ammonite de Francis Lee
Broken Keys de Jimmy Keyrouz
Ibrahim de Samir Guesmir
Seize printemps de Suzanne Lindon
Vaurien de Peter Dourountzis
Garçon chiffon de Nicolas Maury
Beginning de Dea Kulumbegashvili
Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh
Si le vent tombe de Nora Martirosyan
Striding into the wind de Wei Shujun
La mort du cinéma et de mon père aussi de Dani Rosenberg
En route pour le milliard de Dieudo Hamadi
La chasse aux truffes de Michael Dweck et Gregory Keshaw
Neuf jour à Raqqa de Xavier Tolosane
Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignale
Les deux Alfred de Bruno Podalydès
Un triomphe d’Emmanuel Courcol
Le discours de Laurent Tirard
L’origine du monde de Laurent Laffite
Flee de Jonas Poher Rasmussen
Aya to majo de Goro Miyazaki
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Soul de Pete Docter
